Novembre 2019 : stage en P1

Enfin le retour des stages ! J'étais impatiente de faire mon stage en première année primaire ... Je suis beaucoup plus à l'aise avec les petits, j'avais déjà adoré mon stage en deuxième année. 

Le lundi 2 septembre 2019, j'ai eu l'occasion de vivre la rentrée des classes, c'était une super expérience et j'ai été contente de pouvoir la vivre une fois en tant qu'observatrice. J'ai découvert un chouette groupe classe avec 20 enfants que j'étais déjà impatiente de retrouver le 8 novembre, premier jour d'observation.

 

Objectifs de stage

1. Travailler un axe de l'autogestion complet en privilégiant des activités Montessori. Rappelons-le, les enfants doivent y travailler dès qu'ils en ont l'occasion.

2. Développer l'autonomie de l'apprenant.

3. Entraîner la métacognition (= comment j'ai fait ?) et verbaliser les stratégies.

4. Appliquer au moins une méthode donnée par Perrine Bigot lors de la conférence du 3 octobre 2019. 

5. Mener une activité de mathématiques en outdoor education.

6. Proposer des intermèdes.

 

Retour réflexif 

     Grâce à ce stage, je sais que je voudrais être une enseignante praticienne qui ... 

• rend l'enfant autonome.

• laisse l'enfant chercher.

• assure la différenciation.

• laisse place à l'erreur et qui la dédramatise parce que celle-ci est importante.

• valorise les enfants par des paroles bienveillantes, empathiques et soutenantes.

• souligne les progrès et l'évolution de l'enfant.

• développe la métacognition dès le plus jeune âge.

• entraîne l'enfant à verbaliser ses stratégies de recherches.

• éveille l'enfant par le biais de lecture plaisir.

• prend en considération les émotions des enfants, les écoute et y remédie si besoin.

• trouve une méthode pour gérer le bruit sans avoir recours à la sanction.

• ne sanctionne pas l'élève.

• pratique les intermèdes.

• varie ses méthodes d'apprentissage pour assurer une pédagogie active et dynamique : en ateliers, par groupe, individuel, collectif, en autogestion ...

• crée un axe de l'autogestion riche et intéressant pour l'enfant.

• motive l'enfant.

• assure une bonne entente au niveau de la classe et qui permet aux enfants d'être solidaires entre eux.

• prévoit un profil complet de l'apprenant.

     

Gestion du bruit / relance attentionnelle : la sonnette (inspiré de Perrine Bigot)

     Lors de mon observation et avec les explications de ma maître de stage, je me suis rendu compte que j'allais avoir face à moi un groupe-classe très dynamique mais donc assez bruyant. Avant d'entamer mon stage, je voulais absolument trouver une méthode pour gérer le bruit mais sans devoir crier ! Justement, le 3 octobre 2019, nous avons eu l'opportunité de suivre une conférence animée par Perrine Bigot. Lors de celle-ci, elle a présenté plusieurs moyens de relance attentionnelle dont une sonnette. J'ai trouvé ça très utile et j'ai choisi cette méthode comme relance attentionnelle et gestion du bruit. Dès le début de mon stage, j'ai présenté aux enfants la petite sonnette sous forme d'une petite histoire : "Je vous présente une amie que j'ai recueillie et qui va nous accompagner tout au long du stage ... mais elle est très vieille, elle a vite mal aux oreilles et elle déteste le bruit ! Il faut donc être très calme pour qu'elle pointe le bout de son nez ... Aaaah, la voilà ! Attention, dès qu'elle entend trop de bruit, elle crie mais pas plus de trois fois, il faut être calme avant ! Vous êtes prêts à l'accueillir et à respecter le calme dont elle a besoin ?" Les enfants étaient très attentifs et ont répondu un grand OUI ! La sonnette était en quelque sorte devenue la mascotte de la classe.

     Tout compte fait, cette méthode de relance attentionnelle a plus ou moins bien fonctionné. Dans un premier temps, dès qu'il y avait trop de bruit et que je sonnais, les enfants revenaient au calme rapidement et ils se motivaient entre eux pour faire silence le plus vite possible. Mais au fur et à mesure des jours, surtout à partir du moment où j'ai introduit le travail en ateliers, la gestion du bruit devenait de plus en plus difficile et la méthode de la sonnette ne fonctionnait pas systématiquement. Cela dépendait un peu, en fonction de l'activité proposée, de la volonté des enfants à respecter le calme ou non. De plus, ils n'avaient pas l'habitude de cette méthode puisque leur institutrice utilisait plutôt la sanction lorsqu'un enfant parlait de trop. Mais je suis persuadée que si j'avais eu plus de temps, la méthode de la sonnette aurait porté ses fruits.

 

Le programme de la journée 

     Dans la classe, j'ai également voulu instaurer le programme de la journée. Je trouve cela important de structurer la journée de l'enfant ce qui va lui permettre de se situer dans le temps et de mieux percevoir l'organisation du temps scolaire pour favoriser l'anticipation et l'autonomie. 

     

 

Les émotions 

     Il m'importait de travailler les émotions avec les enfants de première année primaire car en tant qu'enseignante, il est indispensable de prendre conscience de l'état émotionnel de chacun afin de s'assurer que le groupe classe est prêt émotionnellement à vivre les apprentissages. 

     Lors de la journée d'observation, je leur ai lu l'album La couleur des émotions pour introduire le concept avec eux. Après la lecture, les enfants ont rebondi sur ce qu'ils ont vu, sur les émotions présentes dans le livre, sur des situations vécues qui leur ont fait ressentir telle ou telle émotion ... Cet échange fut très riche.

     Dès le premier jour de stage, je leur ai rappelé la lecture de l'album et ensuite expliqué que j'allais instaurer un petit rituel émotions tous les matins avec eux. D'abord, ils ont chacun reçu un bocal à émotions avec leur nom inscrit dessus. J'avais préparé plein de petites étiquettes émotions avec les petits monstres présents dans le livre. Chaque matin, les enfants étaient invités à choisir leur émotion et à la scratcher dans leur bocal en l'expliquant ou pas car il ne faut jamais forcer un enfant à expliquer son émotion ! Ce petit rituel prenait environ cinq minutes tous les matins et parfois, certains enfants avaient besoin de changer leur émotion après le dîner.

     Ce rituel des émotions fut une franche réussite tant pour les enfants que pour moi ! En effet, ceux-ci étaient très attentifs et à l'écoute des émotions des autres et prenaient conscience que tout le monde ne se sentait pas de la même manière au même moment. Pour ma part, j'ai pu confirmer l'importance d'écouter les émotions des enfants. Parfois, ensemble, nous cherchions des solutions pour remédier à une émotion négative. Ce rituel fut un réel partage entre les enfants et madame.

                 

                                                

 

Pratique d'intermèdes

     Le sujet de mon TFE est le suivant : Quels sont les apports des intermèdes au niveau de l'apprentissage des enfants ? J'ai donc impérativement mis en place des intermèdes avec les enfants. 

     Il existe trois types d'intermèdes : les intermèdes qui dynamisent - les intermèdes qui apaisent - les intermèdes qui reconcentrent. J'ai donc réalisé un recueil d'intermèdes et pioché dans celui-ci des intermèdes adaptés au groupe classe. Voici ceux testés ; 

     Les intermèdes qui dynamisent (il y en a peu car j'estimais, au début du stage, qu'ils n'étaient pas adaptés au groupe classe dynamique et bruyant que j'avais. Cette vision a changé après la visite de mme Plangar, la dernière semaine, qui m'a dit qu'il fallait oser laisser exploser l'énergie des enfants. Je n'ai donc pas eu le temps d'en pratiquer d'autres.) : 

                                      

     

 

     Les intermèdes qui apaisent : 

 

 

 

 

  

 

 

     Les intermèdes qui reconcentrent : 

 

   

 

    

   

     Les enfants n'avaient jamais pratiqués d'intermèdes. Certains ont très bien fonctionné directement comme l'objet bruyant et d'autres ont été plus compliqués à mettre en place comme les exercices de respiration où les enfants avec difficile à garder leur sérieux et à se plonger pleinement dans l'intermède mais qui ont été mieux au fur et à mesure des jours. La lecture de l'album jeunesse eut également un franc succès. Finalement, les enfants me réclamaient ces intermèdes parce qu'ils leur faisaient du bien.

     En conclusion, j’ai pu observer que les enfants étaient davantage impliqués dans la tâche demandée, se mettaient plus rapidement au travail, étaient plus sereins avant de commencer une nouvelle tâche et étaient reboostés pour la suite de leur journée. Les enfants ont pu évoluer dans un climat de classe bienveillant propice aux apprentissages.

 

Axe de l'autogestion

     J'ai créé un axe de l'autogestion en variant l'objectif des activités : remédiation en mathématiques, remédiation en français, activités manuelles, activités plaisirs (ex. : Qui-est-ce ? pour travailler la verbalisation et la formulation des questions). Les enfants n'étaient pas habitués à ce genre de pratique puisqu'il n'y avait pas d'axe de l'autogestion en classe.

     Pour que les enfants comprennent bien le but de cet axe de l'autogestion et sous les conseils de ma maitre de stage, je leur ai expliqué chaque activité au préalable. Les enfants étaient attentifs et posaient des questions si besoin. Comme ils sont encore jeunes, j'ai créé un tableau avec l'intitulé de chaque activité et le nombre de places disponibles pour chacune d'entre elle afin d'éviter la cohue et les chamailleries. Les enfants ont vite compris le déroulement de ces moments d'autogestion et ceux-ci se sont très bien passés.

 

     Grâce à ces moments d'autogestion, les enfants ont pu consolider des apprentissages par le jeu et la manipulation notamment, ils en étaient ravis et ont appris à se débrouiller seuls ! Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion d'organiser tous les moments d'autogestion prévus à l'horaire. Mais j'ai quand même observé que les enfants accrochaient à cette méthode où ils pouvaient être plus autonomes et remédier à leurs difficultés au travers d'activités plutôt ludiques. Il me parait dès lors indispensable d'organiser des moments d'autogestion pour contribuer à l'autonomie de l'enfant et proposer de la remédiation. 

          

 N.B 1 : cliquez sur l'image pour que celle-ci s'ouvre en grand écran et que vous puissiez lire aisément.

NB 2 : j'ai perdu les photos prises durant mon stage en P1.